Par quoi commence une (belle) histoire ? Par une idée ? Un rêve ? Une émotion ? Allez savoir. Thomas, Léa et Aurélien -et leurs compagnons d’expédition Jean-Yves et Hélias- semblent y avoir ajouté un beau brin de folie. Celle qui pousse à rejoindre, en autonomie et dans l’une des régions les plus retirées du monde, au pied de ces monts Célestes (Kirghizistan), célébrés en son temps par l’exploratrice Ella Maillart, les plus belles pentes de neige vierge, pour y surfer, y rider, y skier à plein vertige, à pleins poumons. Quand la montagne devient tableau et la trace humaine, fragile pinceau. Enchaînant les sommets et les pentes jusqu’à ce “Night Butterfly”, papillon de nuit (5 056 m) qui leur donnera des ailes pour d’autres envolées. On parie ? Chronoception ou perception du temps. Celui qui précède une aventure, tendu, quasi chronométré. Celui qui semble soudain s’arrêter, stoppé net par la magnificence des montagnes. Celui qui change au gré des surprises ou soubresauts météo. Celui qui s’accélère enfin, puis s’écoule, se distend et se détend, gracieux, dans le velours des pentes enneigées. Un film de montagne ? Hum, “pas que” !